Nantes. Grâce à la bourse Zellidja, une Nantaise découvre le Japon

Date de parution

12/07/2017

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https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/la-bourse-zellidja-fait-voyager-les-jeunes-5129711

Extrait

Chaque année, la fondation Zellidja offre des bourses de voyages à des jeunes de 16 à 20 ans. Elsa Pecot, 19 ans, de Nantes, revient ainsi tout juste du Japon.

Pourquoi le Japon

C'est la première fois qu'elle partait si loin, seule, et hors de l'Europe. Mais ça fait des années qu'elle rêvait de Japon. Influencée peut-être, dit-elle, par ses parents qui pratiquent le bouddhisme. Un bouddhisme inspiré d'un moine japonais. Ils ont d'ailleurs donné à leur fille un deuxième prénom venu tout droit du pays du Soleil levant, Kiyomi. « C'est un pays qui m'intrigue, reconnaît Elsa. J'ai toujours aimé les films de Miyazaki, l'atmosphère qui s'en dégage. À la fac, j'ai rencontré une étudiante japonaise de Kyoto. Ça a conforté mon envie de découvrir ce pays. »
Autre centre d'intérêt de la jeune fille : l'environnement. Elle a créé une Amap (Association pour le maintien de l'agriculture paysanne) à la fac de Rennes, où elle suit une licence 2 en AES (Administration Économique et Social) et participe à la radio étudiante Radioactive, qui traite de sujets sur l'environnement.
Il y a quelques mois, elle se décide à présenter un dossier auprès de la fondation Zellidja pour combiner ses deux centres d'intérêt. Objectif du voyage : Rencontrer des associations qui oeuvrent dans le développement durable. Ses dix pages de dossier, avec calendrier, contacts, budgets ont convaincu le jury. La bourse de 900 € lui permet de monter son projet. La condition : justifier ses dépenses, faire un rapport sur le projet, un carnet de voyage. Au total, Elsa a dépensé 1 600 €. « Mais avec la bourse, ça m'a coûté 700 €. C'est une vraie chance d'avoir pu faire ça.

Ce qui l'a marquée

« Mottainai. Ce mot, je l'ai trouvé partout, raconte Elsa. Il inclut à la fois le fait de réutiliser, recycler et respecter les ressources. » Ainsi, à Tokyo, elle visite une ferme urbaine dans un building. Se rend dans un restau qui récupère les poissons pas vendus sur les marchés pour confectionner des plats. À Kyoto, elle rencontre des étudiants qui ont monté un restau végétarien. Mais c'est son séjour près du mont Fuji qui la marque le plus. Elle passe plusieurs jours dans une communauté de 86 personnes. « Y vivent des gens âgés de 6 mois à 90 ans. Par équipe, ils s'occupent des champs, de la cuisine... Ils s'inspirent du fonctionnement de la nature pour vivre, sont quasiment autosuffisants, discutent tous les soirs du déroulement de la journée, sont très bienveillants les uns envers les autres. C'est assez fabuleux. Je n'avais jamais vu un endroit pareil. Chacun a son rôle et sa place. Et tous prennent soin des uns des autres. » Elle garde aussi en tête des paysages de rêve. Planter du riz ou désherber avec vue sur le mont Fuji... « C'était magnifique », rapporte la jeune fille.

Quoi d'autre encore ? « Plein de choses », sourit-elle. Le côté très respectueux et très poli des Japonais, la place de la femme qui « très souvent, arrête de travailler quand elle a des enfants », la propreté des rues... « J'ai vu à Tokyo quelqu'un dont le boulot, c'était d'enlever avec une brosse, les chewing-gums sur les trottoirs. »

Que retient Elsa de son voyage ?

« Des idées pour l'avenir, assure-t-elle. Le modèle de cette communauté, près du mont Fuji, a sûrement des failles. Mais ça montre que près de chez soi, il est possible de créer un autre mode de fonctionnement. On peut nous-même être très créatif pour changer un peu notre environnement. »

Journaliste

Yasmine Tigoé

Média

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