F.A.Q. à propos du "bilan carbone" | Zellidja

‍Entre deux modes de transports, si le plus polluant me fait gagner du temps pour mon voyage, puis-je choisir le plus rapide ?

‍Là encore, c’est à toi de mesurer l’impact de tes choix ! Si tes deux mois de vacances scolaires ne te permettent probablement pas de dédier 3 semaines au voyage transatlantique en voilier-stop, les voyages “lents” en train, bus, stop… ou même à vélo ou à pied, sont de formidables occasions de faire des rencontres. Prendre le temps du voyage peut donc être une très belle expérience qui va dans le sens de la débrouillardise et de l’ouverture qu’encouragent Zellidja.

Existe-t-il une politique de Zellidja pour limiter ou compenser les émissions liées aux voyages ? Quelle est la vision de la Fondation sur cet aspect ?

La communauté Zellidja se saisit des enjeux liés au changement climatique pour la première fois cette année, dans l’optique de faire évoluer le règlement des bourses. Un sujet aussi complexe requiert un temps d’observation et d’expérimentation avant qu’un discours collectif sur le sujet puisse être élaboré. Nous souhaitons également être à l’écoute des propositions des jeunes voyageurs, raison pour laquelle aucun objectif n’est fixé pour 2024 : nous ferons un bilan dans un an.

Entre deux modes de transports, si le moins cher est le plus polluant, dois-je choisir le moins cher ou le moins polluant ?

Là est toute la difficulté ! Malheureusement, il est souvent moins cher de prendre l’avion que le train…

C’est à toi de faire ce choix.

Suis-je pénalisé si mon bilan carbone est mauvais ? Concrètement, a-t-on le droit de prendre l’avion ?

Le jury Zellidja vérifiera que tu as bien réalisé un bilan carbone, mais ne fixe pas d’objectif à atteindre. La bourse Zellidja a pour objectif de t’aider à être autonome, c’est donc à toi de procéder à l’analyse critique des choix que tu réalises.

Nous te faisons confiance.

Par ailleurs, Zellidja ne souhaite pas pénaliser les jeunes qui, comme toi, n’ont probablement jamais eu l’occasion de parcourir le monde pour en découvrir la diversité : si les voyages en avion doivent inévitablement diminuer pour limiter le réchauffement climatique, et s’il ne fallait prendre l’avion qu’une seule fois dans sa vie, ce serait probablement pour faire son voyage Zellidja !

Dois-je vraiment prendre en compte tous mes déplacements ?

En faisant ton budget carbone, tu vas prendre conscience des ordres de grandeur. Un trajet de 500km en bus émet 15 kgCO₂e. Un trajet en métro de 5km émet 0,01 kgCO₂e. Il n’y a donc aucun intérêt à comptabiliser tes déplacements en métro, car même si tu le prends 20 fois cela représentera moins d’émissions que 6 km en bus. Tu peux donc omettre les déplacements dont l’empreinte carbone n’est pas significative au regard de ton budget carbone. Et si tu veux vraiment les prendre en compte pour être très précis, tu en feras une estimation globale sur tout le voyage (par exemple : 20 trajets en métro, estimation totale 0,2 kgCO₂e).

Comment évaluer l’impact des déplacements sur place puisque je ne connais pas encore précisément mon parcours ?

Ton itinéraire prévisionnel te permet d’évaluer l’empreinte des trajets les plus longs. Si ton voyage se déroule différemment, tu en rendras compte dans ton rapport, c’est pour cela que le calcul est réalisé avant et après.

Mais il est vrai qu’au quotidien, tu ne peux pas savoir à l’avance tout ce que tu vas faire ; et heureusement ! Le voyage Zellidja c’est l’ouverture à l’imprévu… Tu vas donc faire une estimation sur la base d’une moyenne : par exemple, si tu vas dans un pays où les transports publics sont en général des bus, que tu estimes que tu seras amené à réaliser, en plus des longs déplacements, des petits déplacements intra-urbains, tu pourras prendre une moyenne et estimer un kilométrage total. Dans l’exemple ci-dessous cela donne 400 km dont tu peux calculer l’impact.

Pourquoi ne prendre en compte que les transports dans mon calcul ? Puis-je faire un bilan carbone complet ?

Tu as raison, l’empreinte carbone de toute personne inclut le logement, la nourriture, l’habitat, la consommation de biens et de services et enfin le transport. La moyenne des français est de presque 10 tonnes de CO₂e par an.

Nous te proposons de te concentrer, pour ton voyage Zellidja, uniquement sur l’aspect “transports” de ton voyage, pour deux raisons : d’un part, c’est ce qui change radicalement par rapport à ton quotidien (tu vas manger pendant ton voyage… mais tu aurais aussi mangé chez toi), d’autre part car c’est le poste le plus significatif, les autres ayant un impact beaucoup plus modeste.

Il est donc tout à fait pertinent qu’au cours de ton voyage tu portes une attention particulière à ton empreinte carbone dans toutes tes actions, mais nous ne te demandons pas d’en réaliser une estimation chiffrée en dehors des transports.

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C’est à toi d’en juger, mais il nous semble acceptable que l’on considère cela comme une émission nulle.

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Le ferry est ce qu’on appelle un mode de transport “secondaire” : en effet on peut prendre le ferry avec sa voiture, à pied, etc. Les calculateurs semblent avoir des difficultés à procéder au calcul adéquat. En théorie sur l’outil proposé, si tu prends le ferry à pied tu dois renseigner “à pied” comme mode de transport, et le moteur doit prendre en compte le ferry sur le trajet, compte-tenu de son caractère maritime (dans myco2 on peut voir ce détail en cliquant sur la valeur estimée en turquoise à droite). Reste vigilant et si ce poste est conséquent dans ton voyage, tu peux chercher un mode de calcul alternatif. Si cela ne fonctionne pas et que cela n’a pas beaucoup d’impact, fais une simple estimation en sélectionnant “bus” à la place du ferry par exemple… Mais c’est vrai que si tu traverses un océan il va falloir trouver par toi même une alternative de calcul !

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Certains pays, en effet, sont mal intégrés dans les bases de données internationales. Tu pourras néanmoins procéder par similitude. Si tu fais un trajet en bus de 400 km au Népal, tu ne vas pas prendre les données d’un trajet équivalent en TGV en France, mais avec un trajet en bus en Inde cela devrait être cohérent. Parfois il faut un peu bricoler, fais au mieux !

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Si tu penses qu’un autre outil est plus performant tu peux le faire, n’hésite pas à nous le faire savoir. Mais attention, de nombreux outils sont trompeurs et sous-estiment l’impact réel en ne prenant pas en compte certaines données (par exemple, tous les TGV du monde ne consomment pas de la même manière, loin de là !).

Tu peux en particulier utiliser le site de l’Ademe : https://impactco2.fr/transport/itineraire, c’est une bonne référence mais sa base géographique n’est pas facile à utiliser, et surtout il ne prend pas en compte les différences de mix énergétique des différents pays (il est donc particulièrement erroné dès qu’on sort de France).

bilan-carbone-empreinte-carbone-budget-carbone-empreinte-environnementale-cest-la-meme-chose

Oui, nous utilisons différents termes en essayant d’être cohérents mais c’est aussi nouveau pour nous ! L’idée générale étant qu’en amont du voyage on parle plutôt de budget ou d’estimation de l’empreinte, et qu’au retour on parle plutôt de bilan ou d’empreinte.

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En effet, nous te proposons d’aborder cette question des ressources quantifiées/consommées dans le budget, qui doit donc comporter deux volets : l’un concernant l’estimation de tes dépenses (en euros), l’autre concernant l’estimation de l’empreinte carbone de tes déplacements (en kgCO₂e).

Tu dois réaliser cette estimation avant le voyage (dans ton projet) puis à ton retour (dans ton rapport).

Et tu le verras : émissions et coûts sont étroitement liés…ce qui implique de faire des choix !

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Le CO₂ (dioxyde de carbone) est le principal gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique. On mesure la quantité de CO₂ en kilogrammes ou tonnes.

Mais nous émettons également d’autres gaz à effet de serre, comme le méthane, qui sont convertis en “équivalent CO₂“ grâce à des coefficients, pour simplifier. On totalise donc des “kilogrammes d’équivalent CO₂“. Attention à ne pas confondre kg et tonne (t)… car en avion on parle vite en tonnes (=1000 kg).